Fonctionnement
Comment fonctionnent nos poêles de masse ?
Chauffer toute la maison avec un poêle de masse ?
On aime le chauffage au bois parce que cela nous relie à nos ancêtres.
Quand on est près du feu, plus de risque de se faire agresser par les loups, les ours… On peut baisser la garde, se détendre, profiter de l’instant présent en observant la flamme danser d’un regard vague.
Voilà pour la poésie. Maintenant place à The explication du fonctionnement d’un poêle de masse !
Bonne lecture !
Chauffage par convection vs rayonnement
Les limites du poêle à bois ou de l’insert traditionnel
Les poêles à bois ou les inserts traditionnels ont des inconvénients : la chaleur sèche, la bulle d’air chaud, l’absence d’inertie.
La bulle d’air chaud se crée au contact du poêle/de l’insert et produit des mouvements de convection.
Cet air chaud ne se mélange pas avec l’air froid. L’air chaud étant plus léger que l’air froid, il va se plaquer au plafond, et s’il en a la possibilité, va se frayer un chemin jusqu’à l’étage et le surchauffer.
Si la bulle ne peut pas monter, elle sera coincée autour du poêle, et l’on peut avoir cette sensation bizarre d’avoir trop chaud au visage et froid dans le dos ou les pieds froids et la tête chaude.
Avantages et inconvénients du chauffage par convection
L’air se réchauffe très vite. Il est aisé d’obtenir de la chaleur avec un poêle à bûches* : vous démarrez un bon feu, 30 minutes plus tard, il fait bon près de l’appareil.
Toutefois, il est plus difficile de répartir cette chaleur dans la maison : la meilleure solution est souvent d’installer un caisson de ventilation électrique pour pousser l’air chaud vers les pièces les plus défavorisées.
Comme on a souvent les inconvénients de ses avantages : ça chauffe vite = ça refroidit vite.
L’inconvénient majeur de l’appareil de chauffage « divisé à bûches » (comme l’appelle l’administration), c’est qu’il faille entretenir le feu en permanence, et pour brûler proprement, il faudra bien respecter la notice, et brûler par exemple 1,5 kg de bois par heure… ce qu’il s’appelle : être au chevet de son poêle.
Nous allons maintenant comprendre pourquoi le poêle à accumulation est :
- Simple
- Confortable
- Propre
- Economique
Pourquoi c’est si simple le chauffage par poêle de masse ?
Ce qui spécifie le poêle de masse est… sa masse.
Point de dessin pour comprendre ceci : on ne chauffe pas la maison avec la flamme ; on chauffe avec… la masse !
C’est du chauffage indirect : la brique réfractaire va chauffer la maison grâce à la chaleur qu’elle a accumulée durant la flambée.
Plus le poêle est lourd, plus la restitution sera longue. Le choix d’un poêle très lourd est adapté aux maisons qui offrent peu d’inertie (murs en paille par exemple) ou qui ont beaucoup d’inertie (murs en pierre par exemple) et peu/pas d’isolation.
… c’est donc simple de faire une flambée en 2 heures pour charger le poêle de masse, qui va restituer pendant 12 heures une chaleur douce.
- Fini le coup de chaud pendant la flambée
- Fini de surveiller le feu
- Fini l'astreinte de nuit !
Encore plus de simplicité ?
Les Poêles Mélèze font partie d’un club très sélect qui proposent le chargement unique : rangez toute la charge de bois en une fois dans le foyer, allumez par le haut et c’est fini !
Pas besoin de faire trois à cinq petits chargements pendant 3 heures comme les Tulikivi, NunnaUuni ou les Nordpeis.
Pourquoi c’est si confortable de chauffer avec un poêle de masse ?
Il n’existe que trois façons de transmettre la chaleur : par la convection, la conduction, et le rayonnement.
Le poêle à restitution lente utilise le rayonnement infrarouge. Le soleil aussi !
Au-delà de vous dire que mettre un poêle de masse dans votre maison, ça revient à y placer un petit soleil ; cela permet d’appréhender comment ça chauffe : tout ce qui est exposé au rayonnement est chauffé, autrement dit « le poêle chauffe tout ce qu’il voit ».
Une paroi en travers du rayonnement va faire de l’ombre, la nature de cette paroi détermine le comportement.
Si c’est un lourd mur de refend, un mur porteur : il absorbe le rayonnement, il s’échauffe et transmet une part de la chaleur.
Si c’est une cloison en placo, elle transmettra moins bien.
Si c’est une cloison en briques, elle transmettra plus facilement.
Quoi qu’il en soit, ces transferts sont de faible puissance. Le résultat final du chauffage est directement lié à l’isolation du pourtour de la maison.
Au-delà du comportement de la cloison, qui favorise plus ou moins le transfert de la chaleur, c’est la qualité de l’isolation en périphérie qui empêche cette chaleur de sortir et donc qui est la déterminante du résultat final.
Il en va de même pour les planchers : on nous pose souvent la question de l’isolation des planchers bois : si vous mettez 5 cm d’isolant dans le plancher, la chaleur va-t-elle monter à l’étage ?
La réponse est toujours oui. Mais s’il y a 35 cm d’isolant au toit, la température à l’étage sera proche de celle du rez de chaussée ; s’il y a 20 cm d’isolant au toit, il partira plus de chaleur par le toit qu’il n’en arrive par le plancher, donc la température sera bien plus basse à l’étage.
Alors... Pas de limite avec un poêle de masse ?
Vous voyez à quelle distance le soleil parvient à nous chauffer.
Bien-sûr la puissance n’a rien à voir, mais le mode de transport est le même.
La surface de la maison n’est donc pas un problème ; les 2 questions auxquelles ont cherche à répondre pour évaluer le résultat sont :
1- puis-je placer le poêle de façon qu’il rayonne sur tout l’espace de vie et sur les cloisons et planchers des espaces de nuit ?
2- plus la maison est grande, plus l’isolation doit être bonne ?
Un poêle de masse bien placé + une enveloppe thermique performante = une maison parfaitement chauffée !
Pourquoi c’est économique un poêle de masse ?
Le choix du combustible : le bois bûche est un combustible abordable. Beaucoup d’entre nous ont un plan ou deux pour avoir du bois : l’affouage de la commune, le copain du tonton, ici on a les jeunes retraités Ardéchois qui se mettent tous à faire du bois !
Ensuite l’efficacité du système : si l’on observe une poêle à granulés ou une chaudière à bois, on affiche les mêmes types de rendements, proches de 90 %. On pourrait dire « formidable, on est dans les meilleurs » et bien non, on est encore meilleur.
En ce qui concerne le poêle à granulés : sans parler du prix du sac, il vous chauffe par convection, cette bulle d’air a du mal à chauffer toute la maison, vous aurez donc une chaleur mal répartie, qui vous obligera à chauffer autrement certaines zones.
Pour la chaudière à bois/granulés : l’investissement est très lourd pour la première, le combustible plus cher pour la seconde ; mais ce qui fait que l’on gagne encore c’est toujours le principe de distribution de la chaleur.
Avec une chaudière on produit la chaleur dans le garage, les tuyaux passent dans les murs pour aller aux radiateurs ; tout doit être calorifugé, mais les pertes de l’installation sont réelles.
Avec le poêle à restitution lente de chaleur, vous apportez la chaleur directement où vous en avez le plus besoin : au cœur du séjour. C’est la zone que l’on veut le plus confortable, avec quelques petits degrés en plus près du poêle dans le canapé ; et lorsque l’on s’éloigne la température diminue tout doucement sans qu’on puisse vraiment le percevoir, une fois arrivé dans les chambres, on a encore 17 ou 18° C, parfait pour bien dormir !!
Un précision là-dessus : dans le cas de chambre d’ado, un appoint peut être nécessaire, car l’ado vit sur son lit. Apporter les deux à trois degrés manquant représente une toute petite consommation sur un chauffage d’appoint ; car la base est apportée par le poêle.
C’est vraiment ce qu’il faut retenir de ce mode de chauffage : la chaleur se diffuse dans la maison. Bien évidemment, il fait plus chaud près du poêle, mais les appoints à apporter dans les pièces défavorisées représentent très peu d’énergie.
Pourquoi c’est durable, écologique ?
C’est un chapitre entier que l’on pourrait faire sur ce sujet !
La technique de fabrication d'un poêle de masse
On a largement évoqué la question du rendement élevé, conséquence directe sur l’environnement : si on transforme bien le bois en chaleur, on ne rejette pas d’imbrûlés, ces produits de la mauvaise combustion que l’on a typiquement quand on charge un poêle à bûches et qu’on ferme le tirage pour que ça dure longtemps. Résultat : 30 % rendement, pollution maximale.
Pendant ce temps, avec le poêle de masse, vous faites une combustion complète, grâce à la chambre de combustion en briques qui permet de monter le feu très haut en température, et d’obtenir une combustion complète.
On peut même se permettre de brûler du résineux ! Le Rimandoule, ancêtre du Poêle Mélèze, avait été certifié dès 2008 avec du pin. En effet, la résine brûle à partir de 600 °C, température que l’on atteint pas avec un foyer classique, qui brûle entre 3 et 400°C, contre plus de 750 avec un poêle de masse.
La filière du poêle de masse
Les avantages de la low-tech (basse technologie) sont non seulement que vous ne risquez pas de tomber en panne de carte électronique, mais en plus la filière est très simple : de l’acier, des briques et c’est presque tout !!
Les briques et l’acier viennent de France, et même de Rhône-Alpes, ils font moins de 50 km pour arriver jusqu’à notre atelier.
Presque tout ? Ah oui, j’oubliais un détail : plus de 100 heures de travail pour faire un poêle Mélèze : le poêle de masse est très vertueux socialement, c’est beaucoup d’heures de travail ici en atelier, et un choix de distribution qui met en avant les artisans de votre région.
* Poêle à bûche = insert = appareil traditionnel en acier, ou fonte ; par opposition au poêle de masse